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Venus du Nord et du Sud
19 novembre 2006

Documents sur Trucy

Au cours de mes recherches aux AD de Laon, l'an dernier, j'ai pu, grâce à l'aide des employés des Archives (on ne dira jamais assez combien leur aide est précieuse pour les généalogistes) trouver des documents appelés "Collection Piette / Texte" où l'on trouve rassemblés des documents ayant servi à constituer un dossier historique pour chaque commune (probablement lors du versement des archives aux AD). Voici celui de la commune de Trucy : Trucy

Noms successifs : Troissi (1132), Trusseium (1136), Trusi (1150), Trossiacum (1174), Troisi (1223)

Culture en 1760 : 2 charrues, 40 arpents de prés, 20 arpents de bois, 80 arpents de vignes

Population : en 1760 : 326 habitants (72 feux) ; en 1800 : 293 habitants ; en 1818 : 314 habitants ; en 1836 : 320 habitants ; en 1856 : 295 habitants.

Appartenait à l’abbaye de St Jean de Laon qui l’érigea, en 1196, en une seule et même commune avec Crandelain et quatre autres villages voisins.

20 janvier 1789 : recensement de la population (fait par le syndic et le curé) : 59 hommes, 64 femmes, 31 garçons au dessus de 14 ans, 14 filles au dessus de 12 ans, 2 domestiques et 6 servantes. Total : 285 habitants.

16 juin 1786 : Mention d’un inondation « causée par un orage si considérable que la plupart des vignes ont été déracinées, que dans la cour de la ferme située au milieu du village, il y avait au moins trois pieds d’eau. Comme les brebis étaient rentrées dans les bergeries, à cause de la chaleur, on fût obligé de les prendre les unes après les autres dans lesdites bergeries et de les jeter dans la cour sur le fumier qui était porté par leeau et qui les soutenait toutes comme si elles étaient sur la terre. La maison qui existe derrière cette ferme au (voyeu), fût aussi inondée au point que la propriétaire de cette maison, qui était tombée faible de saisissement, ne fut soulagée que par des personnes qui allèrent dans l’eau jusqu’au ventre et qui, arrivées dans la maison, furent obligées de rester sur des chaises et des tables pour donner du secours à cette femme, qu’on avait jetée sur son lit, dont la paillasse était baignée d’eau.Une partie des foins a été perdue dans la (masée). Comme cet orage venait de la (valienne) et que l’abondance d’eau venait par la rue basse, les habitants de la rue haute étaient d’un côté et ceux de la rue basse de l’autre, sans pouvoir communiquer ensemble, l’espace de l’eau en largeur occupant au moins soixante pieds de terrain.Tous les chanvres qui étaient sur pied au (voyeu) furent tellement abîmés qu’on fut obligé de les arracher, et de semer, sur ce terrain qu’ils occupaient, des navets. De grosses pièces de bois, des échelles, des échalats, des fagots qui se trouvaient sur le passage de l’eau furent emportés dans la prairie. Ce qu’il y a de surprenant, c’est qu’au Moulin d’Ecouffeau, où il y avait des habitants de Trucy, il ne pleut pas du tout, et qu’ils furent étonnés de voir tant d’eau couler dans la prairie, sans avoir vu pleuvoir. »

14 septembre 1788 : fixation de la vendange au mercredi 17.

23 novembre 1788 : défense est faite aux enfants qui vont à l’école d’emporter avec eux des pots remplis de feu, dont les étincelles pourraient voler sur les toits de chaume et causer des incendies.

18 janvier 1789 : on distribuera du pain aux plus nécessiteux de la paroisse, 30 livres données par les religieux de St Jean de Laon et 57 francs envoyés par le Sieur Le Caron, de Compiègne, propriétaire forain à Trucy. 

 

Source : Dossier historique (dit « Collection Piette / Textes ») / extraits (Archives Départementales de l’Aisne)

 

 

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