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Venus du Nord et du Sud
18 novembre 2006

Mon grand-père maternel

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Mon grand-père maternel, Casimir Joseph Colrat (il se fera appeler Joseph), né le 23 avril 1906 à Roques, une des fermes isolées de Prades d’Aubrac (Aveyron), est le fils de Casimir, cultivateur, né en 1881 à Vioulac, hameau proche de Roques, et de Marie Victoire Delphine Vioulac, née en 1884, également à Vioulac. La famille Colrat est originaire de Vioulac, au moins jusqu’en 1699, et les Vioulac sont originaires des Malvals (Castelnau de Mandailles), puis ont habité Condamines, et Vioulac à partir du début du 19ème siècle.

Après une enfance libre et insouciante dans la nature environnante, qui lui permettra, plus tard, de nous fabriquer en quelques heures, des « petits moulins » uniquement avec des branches et son laguiole, il se retrouve, après le divorce de sa mère en 1920, en région parisienne. Sa mère se remarie en 1922 avec René Gallès, cordonnier, qui habite le même quartier qu’elle, à Belleville. Joseph est pensionnaire d’une école à Igny où il doit très rapidement oublier le patois et se plier à la discipline. Il apprend ensuite le métier de cordonnier, probablement auprès de son beau-père, puisque, lors de son mariage avec ma grand-mère, Simone Auger, en 1929 à Gentilly, il est cordonnier (dans une « déclaration aux fins d’immatriculation au registre du commerce », en 1931, il est « cordonnier bottier et marchand forain de chaussures et sabots »). De nombreuses années plus tard, retraité, il n’avait pas perdu la main et fabriquait toujours lui-même des chaussures pour sa famille.Joseph_Colrat___droite_l_gende_Quatre_de_la_Marine_bord

Toujours en 1931, il fait construire une maison en bois sur un terrain au lieudit « Le Poirier du roi » à Franconville (Val d’Oise), lieu à l’époque très isolé, rattrapé depuis quelques années par l’urbanisation de la vallée de Montmorency. Ma mère naît en 1933, et restera fille unique. En 1940, il participe à la guerre en tant que quartier maître canonnier, ce qui lui vaudra plus tard des problèmes de surdité, et également de paludisme.

Après la guerre, il travaille dans les transports, et finit sa carrière comme directeur d’une société de transports. Il occupe ses loisirs de retraité en jardinant, en peignant des tableaux et en emmenant ses petites filles, à tour de rôle, en vacances « au pays ». Il est décédé à Paris en 1994, à l’âge de 87 ans. Ma grand-mère est décédée en 1969.

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Commentaires
M
ans a des souvenirsille AUGUY de Vioulac et aimerait vous contacter. Maman
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